Furlan Marri, l’excitation retrouvée.
Je ne vais pas épiloguer sur combien de temps ça fait que je n’ai pas publié sur ce blog. Les raisons sont personnelles et totalement inintéressantes.
Mais me re-voilà ! Ce retour est dû surtout à la réception de ma Furlan Marri, le 3 septembre de l’an de grâce 2021. Il y a donc plus ou moins deux semaines.
En effet, commandée le 10 mars de cette année, après des mois de teasing sur Instagram, elle est enfin là. À mon poignet. Et ce n’est pas dommage !
Je ne reviendrai pas sur l’essence du projet, les variations proposées ou encore la technicité des montres. Le site internet de Furlan Marri le fait très bien sans mon aide.
Non, ici je vais plutôt tâcher de vous expliquer en quoi cette montre, de façon surprenante, a réveillé en moi le passionné que j’étais quelques années en arrière.
Sans m’étaler sur ma vie personnelle, j’ai connu des périodes plus fastes que d’autres en terme de pouvoir d’achat d’objets inutiles. J’ai eu des années où je pouvais me permettre l’achat de deux-trois “petites” montres que je gardais ou pas selon mes envies. Ces “petits” achats ont créé dans mon esprit, inconsciemment, une espèce de banalisation de l’obtention d’un nouvel objet horloger. Je l’avoue volontiers, même si cette vérité me révolte.
Je ne pensais pas du tout qu’un jour je ferais ce constat. Je n’en étais même pas conscient avant l’arrivée de cette dernière montre (édit: avant dernière, j’ai trouvé une tocante à 10 balles dans un vide grenier).
À l’ouverture de cette Furlan Marri, c’est la surprise totale. Tout était au-dessus de toutes mes espérances. J’avoue ne pas avoir non plus cultivé à outrance mes expectations, néanmoins, j’avais été vraiment hypé par les photos officielles et des prototypes portés.
Vraiment, le taff est fait avec cette Furlan Marri. Comme vous pouvez le voir sur la photo au-dessus, j’ai opté pour la variation “Havana Salmon”. Et quelle claque ! De mon point de vue, c’est vraiment très peu cher payé pour une montre de cette qualité. Visuellement, elle est vraiment très juste : cadran mat qui jure avec les indexes et la boite brillante à outrance, le mariage des couleurs du cadran, le diamètre, le bracelet et sa couleur, la boite, etc. Vraiment une réussite. Certain·e·s pourraient déplorer le mouvement méca-quartz mais pour moi c’est un parti-pris que j’apprécie et nous étions au courant dès l’achat que c’était ce que la marque avait à proposer. De plus, même sur ce point, je trouve que les choses n’ont pas été faites à moitié en choisissant un mouvement Seiko VK64. On va voir comment elle va vieillir, c’est ce qui fera la différence pour moi entre une bonne affaire et tocante qui marque l’histoire.
Ce constat étant fait, partons sur la partie “réveil” de cette acquisition. Comme je disais plus haut, je me rends compte maintenant que j’étais devenu blasé. Mais cette Furlan Marri a tout à coup fait revenir un sentiment longtemps oublié, le fameux : “putain j’ai une nouvelle montre”.
Peut être que je fabule complètement, mais je crois (et je vois autour de moi) qu’il y aussi un moment dans cette passion, on oublie le poids d’une nouvelle acquisition, quelle qu’elle soit. Bien sûr qu’il y a une nuance entre la réception de son graal dont son achat est un résultat de privation de dessert ces quatre dernières années et la petite tocante dont on est tombé amoureux en scrollant sur Instagram. Mais je pense que la recherche de cette sensation doit rester notre objectif numéro un quand on collectionne des montres. Quelque part, si on ne ressent pas cette émotion, est-ce que c’est pas une preuve qu’on s’est trompé à l’achat ?
Bref, en tout cas, moi c’est clair que j’ai retrouvé quelque chose que j’avais égaré trop longtemps. Cet égarement a été balayé par une diète forcée par l’état de mon compte en banque.
Cela faisait plus d’une année que je n’avais pu m’offrir un plaisir horloger. Ce que je trouvais triste il ya peu se transforme en une sorte de bénédiction et une nouvelle façon d’envisager ma passion.
Pour comparer ce qui est comparable et sans aucun jugement de valeur, prenons le cas de Baltic. J’ai effectué avec eux l’exacte même démarche qu’avec Furlan Marri. Vraiment, mon opinion sur le travail fait sur la Baltic est vraiment similaire à son “concurrent”. Mais j’étais dans une de mes période “fastes”. L’année de la sortie de la Baltic j’ai acheté six autres montres (!!). Forcément, elle a eu moins d’attention que la Furlan Marri, et forcément elle m’a lassé plus vite. On s’entend dans “lassé”, j’ai toujours plaisir à la porter, seulement elle est plus rare à mon poignet que certaines autres.
Voilà maintenant deux semaines que je porte la Furlan Marri non-stop. Avec la même excitation enfantine qu’a l’époque où je n’avais qu’une montre : ma Longines Conquest Chrono.
Et ça, à partir de maintenant, c’est ce que j’aimerais retrouver à chaque achat.
Pour conclure, quelle leçon tirer de toute cette expérience ?
Bien, je crois qu’hormis la réussite totale de cette Furlan Marri avec comme résultat mon enthousiasme le plus total, c’était surtout l’occasion de faire un bilan de ma collection. Cela fait à peu près dix ans que je collectionne des montres, j’en ai une trentaine mais j’en ai vu passer peut-être cinquante dans mes boites. Finalement cette diète forcée n’a eu que du bon, Je crois que dorénavant, je vais résister plus à la tentation d’acheter cette petite Omega vintage qui me fait de l’oeil ou alors ce chrono pas dégueulasse pour me concentrer sur l’achat de certaines pièces qui me font rêver. Quitte à ne pas rentrer de nouvelles montres pendant plusieurs années.
Bien évidement, comme tout bonne résolution qui se respecte, je vais pas tenir 6 mois. Mais je tiens quand même a remercier Furlan Marri pour le petit coup de pied au cul.
Reste une question : Quid de la diète horlogère ? Doit-on en faire un dogme ? Est-ce que je ne lancerais pas dans une étude de marché pour un pack qui aide à la “watch-detox @ home” ?